Une nouvelle décennie s’amorce et j’ai hâte de l’entamer. Le vent est en train de tourner. Alors que nous nous apprêtons à tourner la page d’une décennie, profitons de l’occasion pour examiner le rôle de l’immobilier et comment nous devrions envisager son avenir.
La communauté de développement dont je fais partie a été confrontée à une hausse des coûts de construction, à des difficultés accrues et à des complexités en fait de zonage, à une hausse du prix des terrains et à des investisseurs en quête de rendements rapides. Ajoutons à cela des conférences immobilières qui commencent presque invariablement chaque année avec des prévisions d’une récession imminente, et nous subissons une pression accrue pour livrer à temps et à l’intérieur des limites budgétaires.
On m’a posé la question suivante : « Vers où devrions-nous diriger dans la prochaine décennie? »
Il est temps pour l’immobilier – l’une des plus anciennes industries de la planète – de se réinventer. À Montréal, avec les promoteurs exceptionnels qui s’y trouvent, je sais que nous pouvons y arriver!
Après tout, Montréal a construit les premières industries au Canada, a lancé le transport ferroviaire et a construit des ponts. N’avons-nous pas réinventé le cirque? Ne sommes-nous pas un chef de fil mondial en IA et en cybersécurité? Il est grand temps à mon avis que les promoteurs de Montréal montrent qu’ils peuvent être très inventifs.
Pourquoi ne pas réinventer l’immobilier à la fois pour faire de l’argent et changer la dynamique des collectivités?
Un nombre grandissant d’entreprises technologiques créent des technologies SMART pour bâtir des systèmes qui réduisent les coûts d’exploitation, améliorent la connectivité et repoussent les limites de l’économie de partage. À mesure que les coûts de construction augmentent, un nombre grandissant d’entreprises trouvent des moyens novateurs de construire mieux, plus rapidement, à moindre coût et avec une empreinte carbone réduite. Les gens veulent travailler, vivre et se divertir dans des lieux qui ont un sens.
Que manque-t-il?
De l’argent.
Il faut retourner à la planche à dessin et faire autant preuve de créativité avec le financement que nous le faisons avec l’art urbain. Nous avons le pouvoir et la capacité mentale de le faire. Le vent tourne à mesure que des groupes de citoyens acquièrent du pouvoir et montrent que le développement immobilier ne se résume pas seulement au rendement des investisseurs, mais qu’il tient aussi au rendement pour nous tous qui composons une ville.
Travaillons ensemble pour faire rayonner la créativité de Montréal!
Écrit par Natalie Voland, pour Espace Montréal.
Cliquez ici pour voir le numéro Vol. 28 #4 d’Espace Montréal. Publication de Natalie Voland en page 38.